Ironie 2

Rédigé par André Cabaret - - 1 commentaire

Alors résumons-nous. 1) On prône à tout crin le multiculturalisme, il faut de la mixité sociale, raciale, religieuse, on doit se mélanger toutes et tous --- mais ! attention ! Il est interdit de "s'accaparer la culture des autres" sous peine de passer pour d'infâmes exploiteurs. 2) Il faut respecter les différences, les accueillir en tant que telles, ne pas les critiquer, leur accorder la place qu'elles "méritent" --- mais ! attention ! Il faut, dans le même temps, qu'on soit indifférenciés : hommes/femmes, c'est la même chose : vive la différence indifférenciée! 3) On est tous égaux et semblables --- mais ! attention ! Il convient de distinguer les Blancs des Noirs, les ceux-ci des ceux-là et ne pas confondre un(e) représentant(e) du peuple opprimé avec un sinistre individu de la classe opprimante... 4) Tout se vaut, sauf ce qui ne se vaut pas. 5) On peut rire et se moquer de tout, sauf  de (bon, là, il me faudrait 55 pages pour établir la liste non exhaustive). 6) Il est impératif de promouvoir le "vivre ensemble" même avec celles et ceux qui refusent impérieusement de vivre ensemble les un(e)s avec les autres. 7) Il est interdit d'interdire saud quand il n'est pas interdit de ne pas interdire, et inversement; pareil pour la censure. 8) Il est impensable de stigmatiser ou de discriminer qui que ce soit --- mais ! attention ! à condition que ce qui que ce soit ne se présente pas sous les traits d'un homme (horreur) blanc (abomination) forcément violeur (sans excuse) esclavagiste (par définition) dominateur (ben tiens) et donc bon à vouer aux gémonies... 9) La liberté de parole est intangible --- mais ! attention ! si ma parole froisse quelqu'un, ce quelqu'un n'est pas obligé de me rétorquer par une argumentation, il peut passer directement aux coups, au poignard, à la mitraillette, au lynchage, et je devrai encore dire merci. 10 ) Tout écrivain peut écrire ce qu'il veut --- mais ! attention ! en ne prenant comme personnage que son reflet dans la glace, car, autrement, il usurpe l'identité des sexes, des croyances, des origines, des fantasmes d'autrui, et ça c'est rigoureusement puni par la loi de celles et ceux qui détestent qu'on s'exprime en leur nom (même dans une fiction...) 11 Et cerise sur la gateau : il faut se dégenrer, sans jamais perdre de vue que dans cette indifférenciation généralisée les hommes restent des salauds et les femmes des saintes...! Bref, on l'aura compris, il est de bon ton d'être éveillé(e)s et vigilant(e)s ! ! !

Classé dans : Humeur - Mots clés : aucun

Ironie 1

Rédigé par André Cabaret - - Aucun commentaire

Les Talibans vont reprendre le pouvoir et outre qu'ils apporteront d'innombrables bienfaits à leur pays, ils rappelleront au monde combien il est dangereux de consommer certains produits, car comme chacun sait, à manger du porc, on se transforme en porc. Pour preuve, il suffit de voir les millions de personnes qui ont mangé du mouton et se sont transformées en mouton. Les millions de gens qui ont avalé de la vache ou du bison et sont devenus des vaches ou des bisons. Les millions de personnes ayant mangé du poulet, de la dinde, de l'oie ou du canard et qui se sont tranformées en gallinacés. Les millions de pêcheurs qui ont avalé du poisson et sont devenus des animaux aquatiques. Sans parler des végétariens/végétaliens/vegans qui à force d'à force se sont transformés en plantes (vivaces ou non, ça, l'histoire ne le dit pas). Donc avis à tous les ceusses qui aiment le jambon, le saucisson ou la daube de marcassin, méfiez-vous. On vous aura prévenus !

Classé dans : Humeur - Mots clés : aucun

reprise d'activité

Rédigé par André Cabaret - - 47 commentaires

Voici les dates de mes prochaines dédicaces:

Samedi 26 juin : Cora de Dorlisheim toute la journée ! N'hésitez pas à nous rendre visite et voir mes dernières nouveautés.

Dimanche 27 juin: Fête du Livre de Niederbronn de 14 h à 18 h. Bienvenue à toutes et à tous !

Enfin !

Rédigé par André Cabaret - - Aucun commentaire

Les affaires reprennent ! Je serai en dédicace le samedi 29 mai 2021 au Leclerc d'Obernai qui m'accueille gentiment de 9h à 18h. Bienvenue à toutes et à tous pour voir mes deux derniers livres parus. Un polar : Ecran fatal. Un roman historique se déroulant à Obernai en 1936 : A la lumière du beffroi. Qu'on se le dise!

Pavé dans la mare

Rédigé par André Cabaret - - Aucun commentaire

Mon frère m’a adressé ce petit mot, en relation avec un commentaire que j’avais écrit concernant l’affaire Darmon. :  « André, voyons, nous sommes blancs, mâles, cis genres, hétérosexuels, de culture catholique, nous avons bossé toute notre vie et touchons des retraites pharamineuses, avons vécu toute notre jeunesse à Sarcelles et Garges-lès-Gonesse, avons fait nos études secondaires à Saint Denis, n'imposons à nos femmes ni religion ni signe ostentatoire et n'avons été en prison ni pour trafic de drogue, ni pour vol de voiture ni pour rien d'autre. En tant que privilégiés nous n'avons qu'à nous repentir et fermer nos g...... de racistes ! »

J’aimerais élargir le propos en publiant ce qui vient ci-après :

Un petit pavé dans la mare

Saint Paul a écrit que « les femmes devraient se couvrir la tête de cendres et se voiler la face à la seule idée d’être femmes ». C’est puissamment raisonné pour quelqu’un qui était adepte du « aime ton prochain comme toi-même » (il est vrai que l’écriture inclusive n’existant pas encore, il n’avait pas compris prochain comme prochaine…) Bref. Je suis actuellement comme ces femmes ciblées par l’apôtre. Je devrais me couvrir la tête de cendres et me voiler la face à la seule idée d’être : un homme, blanc, ce qui est déjà suffisant pour me condamner, mais en plus : hétérosexuel, pas handicapé, omnivore, joyeux, vivant. Je demande l’indulgence du jury pour mes parents qui ont commis l’erreur impardonnable de me faire naître tel, c’est-à-dire ni fille, ni un peu basané, ni même un tant soit peu complexé. Dois-je regretter de n’avoir aucun remords à être un représentant de cette catégorie d’humanité qui ne songe qu’à dominer, opprimer, coloniser, esclavagiser, violenter, écraser, annihiler tout ce qui n’est pas de sa catégorie ? Mea culpa ! Il est de notoriété publique que je domine tout et tout le monde, et, par conséquent, je me voile la face et me couvre la tête de cendres à la pensée d’être un « mâle dominateur ». Or ce n’est pas tout. Selon toute apparence, et après examen complet, il s’avère que je ne suis ni noir, ni jaune, ni rouge, ni basané, ni à pois ni à rayures. Je ne suis pas blanc comme neige non plus, mais disons : blanc cassé, ou beige clair, ou rose ocré. Peu importe, dans le fond. Cette couleur fait de moi l’être le plus abominable que la planète ait jamais porté. Je ne peux même pas me teindre en noir, ce serait l’abomination du « blackface » (je traduis pour les non-bilingues : grimage en Noir), pour laquelle je devrais expier devant un tribunal populaire (coloré, cela va sans dire), où, comparaissant penaud et ridicule, je n’aurais qu’à me taire. Je me voile donc la face pour qu’on ne voie plus cette horrible coloration qui me dénonce aux yeux des opprimés du monde entier et me couvre la tête de cendres en signe de contrition. Or ce n’est pas tout. J’ai appris depuis la puberté que j’étais un mec banalement sensible au charme féminin et attiré par cette partie de la population planétaire que l’on range sous le vocable opposé à masculin. Cela a fait de moi automatiquement un monstre assoiffé de sexe, de préférence exercé sur des personnes non-consentantes, affaiblies par ma puissance musculaire et anéanties par le sentiment qu’on ne peut rien contre un gonze en rut. Je suis un prédateur, comme ont pu le constater les nombreuses représentantes du beau sexe que j’ai fréquentées depuis ma naissance et à qui j’ai laissé un souvenir on ne peut plus douloureux ; raison pour laquelle je voile ma face cramoisie de honte et me couvre la tête de cendres en signe de repentance. Mais il y a pire : étant hétérosexuel, je n’ai aucune envie de changer, ni de sexe, ni de genre, ni d’attributs (virils, of course), je me sens plutôt bien dans ma peau (en dépit de sa teinte détestable), je ne me suis jamais senti à l’étroit dedans, je n’ai pas eu l’envie de me faire opérer pour devenir autre chose que ce que je suis, ce qui fait de moi, forcément, un homophobe, et d’ailleurs phobe de toutes les espèces qu’on voudra bien me coller, un pédophile en puissance, un redoutable carnassier, un spécimen repoussant de visage pâle, ni fier, rendez-vous compte, ni honteux de l’être ! Et pour cela aussi : voile, cendres et tutti quanti… Or ce n’est pas tout. Je n’ai pas eu la chance de venir au monde amputé d’un bras, d’une jambe, d’un œil ou d’une oreille, je n’ai pas eu le privilège d’être autiste, bi-polaire, hypocondriaque, trisomique, déformé par la polio ou atteint de sclérose en plaque, et, par conséquent je jouis d’une indécente santé physique qui, par sa vitalité même, discrimine tout le monde autour de moi et me place sur un piédestal du haut duquel je peux aisément exercer mon pouvoir exorbitant sur les populations soumises (malgré le voile sur ma face indigne et la cendre sur ma tête honnie). Histoire d’aggraver mon cas, je mange de tout, y compris des œufs, des laitages et de la viande. On me soupçonne même de goûter/savourer particulièrement la chair des animaux élevés en batterie, bourrés d’antibiotiques, gavés et massacrés dans des conditions d’abattage dignes des camps nazis. Ah ! ce petit arrière-goût de veau qui n’a jamais vu le ciel, de ce poulet incapable de marcher sur ses pa-pattes rachitiques, de ces saucisses et de ces jambons boostés aux colorants et aux additifs, ah ! ce beuglement irrépressible du bestiau qu’on n’arrive pas à tuer du premier coup... miam-miam !... Étant un homme blanc de la Vieille Europe, je me dois de consommer suffisamment de viande pour provoquer la déforestation amazonienne et le trouage de la couche d’ozone par émanation de méthane des bovins nécessaires à ma sur-alimentation de gros richard. D’où one more time : voile, cendres, etc. Bien entendu, j’ai toutes les qualifications du pervers narcissique, plus quelques petites spécificités pas piquées des hannetons (tellement pas piquées que je ne puis même pas les citer ici…). Or ce n’est pas tout : j’aime raconter et écouter des histoires drôles. J’en ai raconté et m’ont fait rire des blagues où l’on mettait en scène (sans ordre de préséance) : des fous, des cow-boys et des indiens, des Noirs, des Belges, des Auvergnats, des Juifs, des blondes, des chauves, Saint Pierre-Jésus-Marie-Dieu, des vieux, des jeunes, des curés, des rabbins, des imams, des présidents, des papes, des Arabes, des enseignants, des Écossais, des Russes, Toto, des paysans, des ministres, des énarques, l’enfer/ le paradis, des flics, des médecins, des vieilles Anglaises, des missionnaires, le roi des animaux, des singes, des mouches, des nains/des géants, des aveugles, des sourds, des handicapés, des machos et des sados-masos, des Esquimaux, des Chinois, des gros, des maigres, des chanteurs et des chanteuses, des Martiens… bref, à peu près tout le monde et n’importe quoi. Ah, ça m’a fait rigoler, mais rigoler !Et pour ça aussi : voile, cendres... Comble du comble, je suis vivant. Eh oui, en dépit de mon âge canonique, grâce auquel j’aurais dû depuis longtemps, rejoindre mes ancêtres dans les vertesp rairies de l’au-delà, j’ai l’outrecuidance de plastronner en tant qu’individu autonome (je veux dire : à mobilité non-réduite), jouissant de la retraite, de la Sécu, de la clim, des programmes télé sur 497 chaînes, des transports bien améliorés depuis l’époque de mon enfance, de l’apparition du bio qui me permet de prendre soin de ma petite personne et continuer à vivre encore un moment (salaud de vieux). Oui, oui, trois fois oui : je suis de ces ignobles/affreux jojos qui, comme le préconisait récemment une vice-présidente de syndicat étudiant, ne mériteraient que « d’être gazés en tant que sous-race » (ce qui, si cela se faisait, m’économiserait un voile et des cendres)… Cela dit, et c’est à cela sans doute qu’on mesure mon degré d’ignominie, je n’ai nullement l’intention de présenter des excuses à qui que ce soit pour mon délit de faciès de craie, ni pour mes aïeux qui, pour la plupart modestes paysans, n’ont vu de toute leur vie ni de près ni de loin un de ces indigènes qu’on leur reproche d’avoir éhontément exploités, ni pour mes idées qui sont ce qu’elles sont et que je partage entièrement… ! Ah ! Et j’allais oublier last but not least, euh, pardon : le pire du pire : je parle (chut, pas trop fort) français. Eh oui : j’aurais pu voir le jour en Amérique, en Russie, en Patagonie, mais non, je suis né en France, je suis Français, issu d’une longue lignée de Françaises et de Français d’une très-ancienne souche (mais naturellement immigrée de quelque part il y a quatre, cinq ou six siècles). On sait que ce peuple prévisiblement imprévisible triomphe par son importance, sa suffisance, son arrogance, son outrecuidance, sa bien-pensance, qu’il donne des leçons à l’univers entier, qu’il se prévaut de toutes les qualités, qu’il est insupportablement content de sa gauloiserie, de sa gallo-romainerie, de sa judéo-chrétiennerie, de sa révolutionnerie, de sa droit-de-l’hommerie ainsi que de sa laïciterie et j’en fais partie ! Je pense en français, je rêve en français, j’écris en français, je m’exprime en français, cette langue sexiste, machiste, phallocrate, qu’il est urgentissime de réformer à défaut de l’abâtardir complètement. Le vocabulaire français est fortement sexué et véhicule un grand nombre de préjugés à l’égard des femmes, qui se révèlent de manière édifiante dans les dissymétries sémantiques (exemples, un gars est un garçon/une garce est une femme de mauvaise vie, un entraîneur/ une entraîneuse, un professionnel/une professionnelle, etc.) : dur, dur. Et l’on ne saurait oublier les noms de métiers inféminisables, la dénomination des femmes mariées et l’infect « mademoiselle », mais, Dieu merci ! le masculin ne l’emportera plus sur le féminin… Rien que d’avoir écrit tout cela dans cette langue barbare qui a procédé à une masculinisation offensive au siècle dix-septième, éliminant le neutre et faisant émerger un masculin dévastateur, je me sens tout souillé. Vivement qu’on parle tous anglais (ou chinois) après avoir vendu notre pays par petits morceaux à des puissances étrangères… ce n’est plus Sambre et Meuse qu’il faut entonner mais : Cendres et voile ! Comme le chantait Maxime Le Forestier : « Je suis un homme dangereux pour mes semblables / Je suis un pauvre malheureux irresponsable » (prononcer le vocable "homme" me fout des frissons et me donne la gerbe)… Voile ! Cendres !

Post-scriptum. Une remarque en passant. À notre époque où il est très mal vu, voire interdit, de porter quelque jugement que ce soit sur qui que ce soit sous prétexte que ce serait discriminant, on ne se prive pas de mettre les hommes quels qu’ils soient, mais avec une préférence pour les blancs (précision : l’Homme blanc = TOUS les hommes de cette couleur, sans distinction aucune) dans un seul et même sac avec l’étiquette « salopards ». Ce n’est considéré ni comme attentatoire, ni discrimatoire, ni offensatoire, ni apartheidatoire, c’est considéré comme normal vu le mal que tous les hommes blancs ont fait depuis la nuit des temps, étant entendu qu’ils sont les seuls à avoir fait du mal, et qui justifie qu’ils se voilent la face et se couvrent la tête de cendres à la seule idée d’être ÇA ! Et le fait que je puisse citer une bonne vingtaine de compositrices de musique dite classique de tous les continents ; que je lise plus volontiers des polars de Brigitte Aubert, de Maud Tabachnik, de Fred Vargas, de Claire Favan, que ceux de (chacun peut compléter la liste masculine à sa guise) ; que j’admire infiniment les chanteuses Barbara, Anne Sylvestre, Lynda Lemay, Juliette, Dalida, Françoise Hardy ; que je m’incline devant les exploits sportifs de dames et demoiselles bien plus musclées, endurantes et balèzes que moi ; que je voue un culte à Marina Yaguello pour ses essais de linguistique, à Claire Bretécher pour son humour vachard, à Françoise Dolto pour sa compréhension lumineuse des enfants ; que j’ai lu les œuvres de : Maryse Condé, Toni Morrison, Fatou Diome, Mariama Bâ, Wole Soyinka, Édouard Glissant, Qiu Xiaolong et d’autres (je doute cela soit porté à mon actif) ; que je remercie certaines politiciennes, certaines chanteuses, certaines auteures pour le plaisir que j’éprouve à les critiquer ; que je me mets à plat-ventre devant les infirmières pour leur courage et leurs compétences, comme devant mon médecin (et non point ma médecine…) qui m’a sauvé la vie ; que j’ai toujours préféré travailler avec des collègues femmes (pas pour les dominer ou les draguer, mais pour partager expériences et convivialité) ; que j’ai été super-content d’intégrer en 6e un lycée qui venait de devenir mixte ; que je déplore continuellement la dégradation de l’égalité entre les sexes tout cela ne m’exonère en rien. Mec je suis, mec je resterai (sous-entendu : avec toutes mes tares). Bon, je vous quitte, mon voilage vient de finir de sécher et j’ai retiré ce qu’il faut de cendres de mon âtre… Sic transit gloria mundi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Classé dans : Humeur - Mots clés : aucun

Article brassensoïdal...

Rédigé par André Cabaret - - Aucun commentaire

Les Chansons de Brassens

Profitant du confinement, je me suis livré à un exercice sans doute un peu vain, mais qui m’a bien plu : j’ai essayé d’établir une classification des chansons de Brassens. La première chose qui m’a paru évidente, c’est qu’il y a deux grands genres de chansons : 1) celles qui racontent une histoire ; et 2) celles qui traitent ou développent un thème de caractère général (certaines pouvant ressortir aux deux groupes).

1) Parmi les chansons qui racontent une histoire, il y a celles a) qui la racontent à la troisième personne, et celles b) qui sont narrées à la première personne.

a) = Le Gorille, La chasse aux papillons, Hécatombe, Le petit cheval, La cane de Jeanne ; Pauvre Martin, Brave Margot ; Gastibelza ; La légende de la nonne, Le nombril des femmes d’agent ; Oncle Archibald ; Bonhomme, Le vieux Léon ; Pénélope, Le père Noël et la petite fille ; La ballade des cimetières, Tonton Nestor ; L’assassinat, La Marguerite ; Le petit joueur de flûteau, Le mouton de Panurge ; Le grand chêne ; L’Ancêtre, Les oiseaux de passage, La religieuse ; La princesse et le croque-notes, La messe au pendu, Mélanie ; La maîtresse d’école.

b) = La mauvaise réputation, Le parapluie, Le fossoyeur ; J’ai rendez-vous avec vous, Comme hier ; Les sabots d’Hélène, La première fille, La mauvaise herbe, Une jolie fleur, Je suis un voyou, Le mauvais sujet repenti, P… de toi ; Je me suis fait tout petit, Auprès de mon arbre, Marinette ; L’Amandier, La marche nuptiale, Celui qui a mal tourné ; Le pornographe, À l’ombre du cœur de ma mie, Comme une sœur ; Le mécréant, L’orage ; Dans l’eau de la claire fontaine, La traîtresse, La fille à cent sous ; Les trompettes de la renommée, Je rejoindrai ma belle ; Les quat’z’arts, Le 22 septembre, La route aux quatre chansons, Saturne, A l’ombre des maris ; Le fantôme, La fessée, Le pluriel, Les quatre bacheliers, Le bulletin de santé, L’épave, Le moyenâgeux ; Misogynie à part, Sale petit bonhomme ; Stances à un cambrioleur, À l’ombre des maris ; Les ricochets, Cupidon s’en fout, La messe au pendu, Histoire de faussaire ; Entre la rue de Vanves et la rue Didot, Retouche à un roman d’amour de quatre sous.

2) Une idée, un thème, un sujet = (Corne d’Aurochs?) Le vent, Les amoureux des bancs publics, Balade des dames du temps jadis, Il n’y a pas d’amour heureux ; Chanson pour l’Auvergnat, La Prière ; Les croquants ; Philistins, Le vin ; Le pornographe, La femme d’Hector, La ronde des jurons ; Les funérailles d’antan, Le verger du roi Louis ; Le temps ne fait rien à l’affaire, La complainte des filles de joie, Le temps passé ; La guerre de 14-18 ; Les copains d’abord, La tondue, Les deux oncles, Le grand Pan ; La supplique et La non-demande en mariage (qui peuvent se rattacher au cycle précédent), Concurrence déloyale ; Pensées des morts, La rose, la bouteille et la poignée de main ; La ballade des gens qui sont nés quelque part, Le blason, Mourir pour des idées, Quatre-vingt quinze fois sur cent, Le Roi, Les passantes, Don Juan ; Trompe la mort (idem que la Supplique), Tempête dans un bénitier, Montélimar, Les patriotes ; Honte à qui peut chanter, Tant qu’il y a des Pyrénées, Chansonnette à celle qui reste pucelle.

Un autre chose m’a frappé : certaines chansons sont composées de trois parties (soit distinctes, soit liées par un fil conducteur) sur le modèle de L’Auvergnat = Maman, papa, Le Parapluie, Grand-Père, Les Funérailles d’antan, Le Temps passé, Si le bon Dieu l’avait voulu, Le Grand Pan, L’Ancêtre, La rose, la bouteille et la poignée de main, Tempête dans un bénitier.

Dans ces grands ensembles, on distingue plusieurs sous-ensembles : les chansons où Brassens se met en scène (soit pour régler des comptes, soit pour remettre les pendules à l’heure) : La mauvaise réputation, un peu Hécatombe ; La mauvaise herbe, Je suis un voyou ; Le testament, Je m’suis fait tout p’tit ; Au bois de mon cœur ; Le mécréant, Le pornographe ; Les trompettes de la renommée, Les amours d’antan ; La supplique, Le bulletin de santé, Les quatre bacheliers, La non-demande, Le moyenâgeux ; Stances à un cambrioleur, Trompe la mort, Le modeste.

Il y a un sous-groupe qui me plaît, ce sont les chansons qui font preuve d’une certaine virtuosité (surtout verbale, on dirait de petits bijoux oulipiens)) : La cane de Jeanne, Le vent, Tonton Nestor, Le vieux Léon (tout en vers de quatre pieds), La marguerite (vers de trois pieds).

Et puis il y a la catégorie des adaptations de poèmes dus à d’autres auteurs : Le petit cheval, La prière, Il n’y a pas d’amour heureux, Gastibelza, La balade des dames du temps jadis, La marine, Comme hier, La légende la nonne, Colombine, Philistins, Le verger du roi Louis, Marquise, Si le bon Dieu l’avait voulu, Les oiseaux de passage, Les passantes, Pensées des morts.

(J’en ai omis quelques-unes : Lèche-cocu, Fernande, Les casseuses, Misogynie à part, dont pour une raison ou pour une autre je pourrais me passer…)

En conclusion, j’aimerais répéter qu’à mes yeux Brassens est avant tout, comme il l’a dit souvent, un « faiseur de chansons », un surdoué de la rime, du rythme des vers, de la portée des mots, ni poète ni musicien (ou mi-poète mi-musicien), mais les deux intimement liés, l’un magnifiant l’autre et inversement !

J’ignore si mon entreprise est pertinente, mais depuis le temps qu’elle me trottait en tête, au moins est-elle concrétisée !

Classé dans : Non classé - Mots clés : aucun

Nostalgie

Rédigé par André Cabaret - - 1 commentaire

Je viens d'apprendre que Jean Graton, l'auteur de Michel Vaillant est décédé. Mes pensées vont bien sûr à sa famille et à ses proches. J'aimerais à cette occasion évoquer quelques souvenirs. J'allais entrer en Sixième quand j'ai commencé à lire régulièrement Tintin. Y paraissaient à l'époque les aventures d'Alix, Dan Cooper, Blake et Mortimer, Lefranc, le Chevalier blanc et Michel Vaillant : Le Pilote sans visage. Je me rappelle avec quelle impatience j'attendais la semaine suivante pour connaître les développements de l'histoire et pour savoir enfin qui se cachait sous le casque masquant le visage du pilote! Grâce à Jean Graton, j'ai appris tout un tas de choses sur la conduite automobile, sur les circuits, et la façon de prendre un virage à la corde (je l'ai fait à pied, à vélo, en voiture toute ma vie!). Les héros valorisaient le courage, l'honnêteté, l'endurance, la sympathie, le dialogue, la fidélité (aux personnes et aux idées), le sens du devoir, l'abnégation... Graton m'a aussi compléxé avec son Steve Warson musclé dont les maillots serraient fort les biscottos alors que nous, avec nos petits bras, nous flottions ridiculement dans nos T-shirts!... Je me souviens : Le 13 est au départ, Route de nuit, et cette compétition entre le pilote américain et le pilote russe (le premier avait une musculature de boxeur, et le second des muscles en long en long de nageur...) Ce n'était ni prêchi-prêcha ni cucul la praline. C'était des moments de lecture inoubliables. Merci pour tout, monsieur Graton !

Fil RSS des articles