Humeur 5

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Le ciel peut témoigner que je ne porte pas notre président dans mon cœur... Mais, s'agissant de la dictature, je ne puis malheureusement qu'être d'accord ave lui quand il dit : "Allez dans une dicature et vous verrez..." La France va certes mal, on y fait n'importe quoi avec les lois, la sécurité, les acquis sociaux, la violence, etc. Mais pour celles et ceux qui ont connu de vraies dictatures (je ne vais pas les énumérer, je n'aurais pas assez de place) notre pays est encore plus que vivable. Il ne faut pas tout mélanger. C'est comme ce fameux slogan : "CRS = SS" : très désobligant pour les victimes des SS. Dans l'air du temps, c'était marrant, ça rimait et on se donnait de l'importance, mais, en vrai, c'était idiot. Dire qu'on est en dictature en France (même si parfois on croit voir le chemin qu'elle emprunte), c'est vituellement donner le droit à nos dirigeants de faire comme si en effet on était dans un pays sous la coupe d'un leader maximo, grand timonier, guide suprême et autre connerie de Conducator... Alors critiquons-le, mais de manière sensée, argumentée, imparable, mais ne lui donnons pas le bâton pour nous faire battre...! C'est mon opinion et je la partage !

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Une clope or not une clope?

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Personnellement je ne fume pas.

Et je n'aime pas trop voir dans certains films des choses choquantes (je ne cite pas de titres, on les a tous en tête). Alors pour que nos enfants ne soient pas tentés de fumer on va essayer de produire des films où personne ne fumera (ce qui ressemblera vraiment à la vraie vie, n'est-ce pas?).

Mais on continuera de permettre les films où on boit, où on torture, où on tue, où on évoque la pédophilie, où il y a des imbéciles et des crétins, où des femmes sont battues, où il y a des Blancs en plus des Noirs et des Indiens, où la lune est souvent pleine, où le président des USA n'est pas le vrai en place, où il y a des magouilles politiciennes et financières, où parfois il fait nuit avec des jeunes dehors, où des terroristes font bobo à Bruce Willis, où je ne suis pas à l'écran (ce qui est intolérable), bref où la vie est la vie.

Cette politique de l'interdiction tous azimuts rappelle furieusement un truc qui a sévi en URSS et qui s'appelait le "réalisme socialiste". Si c'est pour reproduire ça, sous prétexte d'empêcher nos jeunes d'êtres influencés par UN mec qui fume UNE clope dans UN film que de toute façon ces jeunes ne regarderont pas, alors je dis : ben merde alors ! ! !

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En réponse à Meyrieu

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Pour prolonger l'article de Ph. Meyrieu :

Exact. Une consigne donnée à tout le monde doit être répétée à chacun. Un effort d'attention de plus de trois secondes est un supplice. Ce que dit ou fait le voisin n'atteint personne autour de lui. On a l'impression qu'une sorte d'autisme emprisonne les élèves pourtant pas autistes dans une bulle qui les isole littéralement du monde (j'exagère un peu, sans doute, mais enfin pas tant que ça...). Plusieurs causes à cela. J'en ai vécu une dans les années 1986-1987 avec la privatisation de TF1, l'apparition du club Dorothée, le criard Jacky et le progrès des tables de mixage audiovisuelles: grâce à cet appareil, le chef de plateau peut contrôler plusieurs caméras et, sautant de l'une à l'autre, obtenir des plans différents, très courts, d'une seconde, qui font que l'image se morcelle littéralement devant les yeux des téléspectateurs. C'est comme cela que sont filmés les concerts, les défilés, les épreuves sportives. A force de vouloir tout montrer, de voleter d'un gros plan à un plan large puis à un plan de coupe, de face, de profil, de trois quarts, avec caméras sur roulettes ou suspendues, on finit par ne plus avoir de vue d'ensemble. Dans la têtes de nos jeunes (et maintenant aussi des moins jeunes) c'est pareil: émiettement et rapidité ne font pas bon ménage avec attention et compréhension. Or on nous fait comprendre (discours maintes fois entendu) que si on fait des plans plus long, les spectateurs vont "s'ennuyer"! Et zapper... et faire perdre des parts de marché publicitaire à la chaîne, d'où la concurrence et la surenchère d'effets dits spéciaux, de cadrages mouvants, de plans ultra-courts qui aboutissent à l'abrutissement généralisé... Essayez de suivre le fil du discours d'un type qu'on voit sous toutes les coutures avec des plans qui changent sans arrêt; vous verrez, on arrive à le perdre, ce fil... On me dira : mais un prof qui parle, on le voit tout le temps pareil ! Certes. Sauf que, justement, ce prof qui ne bouge pas, qui parle comme un intello, qu'on est obligé d'écouter, c'est ennuyeux aussi. D'où ce désaccord entre l'envie de voir des trucs sympas et l'obligation d'apprendre des trucs pas sympas. Cela c'était pour la télé, mais il y a d'autres causes au malaise ambiant ; ce sera pour une prochaine fois !

 
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Йжйеугк уе айт

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Je rapporte ici une citation de l'écrivain H.L. OLdie, avec sa traduction. Ce qui est dit des lecteurs est étonnamment transposable à n'importe quelle autre catégorie de personnes et d'opinions :

«Фанты для фэна»:
«В чем же они схожи: эстет с фэном?
И те, и другие, как правило, не читают ту литературу, которую ругают. Эстеты не читают фантастику, а фэны-ортодоксы в большинстве не читают всю остальную литературу. При этом, практически ничего не зная о той области литературы, которую они критикуют, обе стороны берут на себя смелость отказывать ей в литературности, говорить, что это плохо по разным причинам и критериям, и утверждать это с совершенно невероятным апломбом.
И те и другие категорически уверены в своей правоте. Может быть только так, и никак иначе, а кто считает по-другому, тот дурак.»

 

"Quel point commun y a-t-il entre un esthète (ici : un amateur de littérature) et un fan (en l'occurrence, un amateur de SF ou d'heroic fantasy) ? Ni l'un ni l'autre ne lit les textes qu'il traîne dans la boue ! Les amateurs de « vraie » littérature dédaignent la Sf ; quant aux fans, dans leur immense majorité, ils ne lisent rien d'autre. Chacun, ignorant pratiquement tout de la littérature qu'ils critiquent s'arrogent le droit de dénier à l'autre partie toute valeur littéraire, la jugent bonne ou mauvaise selon divers critères qui leurs sont propres et affirment tout cela avec un aplomb incroyable. Les uns et les autres sont absolument convaincus de la justesse de leur point de vue. Celui qui pense autrement est forcément un imbécile."

Cela ne vous fait penser à rien?

Gros ventre

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Une couverture de Charlie provoque des réactions. On y voit le président en démiurge absolu qui met sa femme enceinte.

Est-ce élégant ? Est-ce judicieux ? Est-ce publiable ? Trois questions, trois rappels : trois couvs pas piquées des vers = Tête de nœud est élu (élection de Giscard); Plus jamais ça (mort de Pompidou) ; Bal tragique à Colombey : un mort (décès du Général).

Alors il faut savoir ce qu'on veut. Ou bien la liberté d'expression est acquise, et ils ont le droit de publier ça, comme n'importe qui a le droit de trouver ça nul, con, moche, scandaleux. De la à réclamer une interdiction, c'est indigne, car cela suppose que la liberté d'expression n'est autorisée que pour certains et pas pour d'autres. Qu'elle est à géométrie variable. Qu'il faut toujours être du bon côté de la barrière, à défaut d'être du côté du manche, ou, comme dans les dictatures, du côté de la crosse du fusil, les mecs en face n'ayant que le droit de s'écraser... On peut penser ce qu'on veut de l'équipe de Charlie et le dire haut et fort? On peut détester les survivants du carnage. Mais les censurer ? Pourquoi pas crier au blasphème, tant qu'on y est ! Il y en a déjà tellement qui le réclament, ce "droit de condamner au nom du blasphème". N'en rajoutons pas. Si on a davantage peur de nos jours d'un dessin ou d'une caricature que de l'accumulation des déchets nucléaires, des menaces de manque d'eau, de la pénurie de pétrole, de la déforestation sauvage, de la montée des obscurantismes, de la surnatalité et de la rentabilité féroce, alors on est mal barré sur cette planète de fous ! Je n'aime pas tous les dessins publiés par Chalie. Au mieux, je ne les regarde pas, au pire, je m'en fous. Mais que tous ceux qui pensent qu'on devrait les passer par les armes, tous ces dessinateurs et ces choniqueurs impolis, lèvent la main, ils ont perdu... Alors oui, c'est vrai, ils étaient et ils sont encore vulgaires et grosiers, mais qu'est-ce que ça fait du bien, parfois, putain de bordel de nom de dieu de merde ! (en bon français, évidemment) ! Hugh, grand sachem a prlé.

 

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