Mon frère m’a adressé ce petit mot, en relation avec un commentaire que j’avais écrit concernant l’affaire Darmon. : « André, voyons, nous sommes blancs, mâles, cis genres, hétérosexuels, de culture catholique, nous avons bossé toute notre vie et touchons des retraites pharamineuses, avons vécu toute notre jeunesse à Sarcelles et Garges-lès-Gonesse, avons fait nos études secondaires à Saint Denis, n'imposons à nos femmes ni religion ni signe ostentatoire et n'avons été en prison ni pour trafic de drogue, ni pour vol de voiture ni pour rien d'autre. En tant que privilégiés nous n'avons qu'à nous repentir et fermer nos g...... de racistes ! »
J’aimerais élargir le propos en publiant ce qui vient ci-après :
Prenons cinq mots au hasard : arachnophobie-agoraphobie-claustrophobie-homophobie- islamophobie. Les trois premiers signifient peur de quelque chose (des araignées, des espaces ouverts, des espace clos). Par quel tour de passe-passe linguistique les deux derniers ont-ils changé de sens, devenant detestation/haine de quelque chose ou quelqu'un? Qui a jugé utile de déformer le sens du suffixe phobie ? Qui, sinon ceux qui veulent profiter de cette entourloupe sémantique pour faire bouillir leur marmite... Je rappelle qu'à phobe s'oppose phile, et qu'aucune académie n'a cru bon de tordre les mots pour en faire ce que bon semble aux tricheurs ! Alors qu'on ne nous casse plus les pieds avec ces vocables insignifiants, qu'on ne nous stigmatise pas avec et qu'on n'en penne pas prétexte pour nous clouer au pilori !
Le Bas-Rhin est donc soumis au couvre-feu... mais, profitant du fait que cela ne nous affecte qu'à partir de 21 h, j'annonce dès maintenant que le samedi 31 octobre 2020 je serai en dédicace au CORA de Dorlisheim entre 10 h et 18 h, avec mon dernier opus : Ecran fatal, et tous les précédents. Soyez tous les bienvenus, avec toutes les précautions qui s'imposent, mais qui ne nous empêchent pas de vivre. A bientôt!
Quelques citations ouïes au hasard des émissions: "Tous les épisodes sur lequel nous ne reviendrons pas" (il vaut mieux, en effet). "Les associations avec lequel nous avons travaillé" (d'arrache-pied de toute évidence) "Les lieux de vente devient un lieu de rassemblement" (dans la cohue sans doute). "Cet élu n'est pas prête à répondre aux questions" (il n'est pas près d'être prête...)
Dans la série j'en ai rien à cirer du genre et je me moque de l'accord, voici encore deux jolies perles. A la radio : on nous explique que, suite au déconfinement, "l'appel de la montagne a été trop forte". C'est vrai : qui résisterait ? Et dans un journal télé, un présentateur raconte : "J'ai croisé la route de Jacqueline Joubert qui m'a mise à l'antenne"... Heureusement ce n'était pas en quarantaine ! C'est comme le ministre qui a été "très surprise"... Alors, bon, quand on parle, la langue peut fourcher. Mais quand on écrit, c'est la plume, le clavier, l'ordinateur qui déraille? Personne ne relit ? Personne ne corrige ? Non, tout le monde s'en contrebalance allégrement... Et pendant ce temps, la Covid court toujours!