Sept-deux

C'est pas pour me vanter, mais j'ai atteint un âge vénérable, avec, cette année, une mention spéciale décernée par les plus hautes autorités : "fragile et vulnérable". Dont acte. Dorénavant je ferai attention avant de traverser une rue, je ne boirai pas plus d'un litre de vodka à la fois, je ne me brosserai pas les dents avec le balai de ch...s, j'éviterai de boire de l'eau froide juste après avoir mangé des cerises, je garderai mes lunettes de vue pour conduire, je ne grimperai plus aux arbres en jouant à Tarzan, je soignerai mon petit cœur et mes intestins, je troquerai mon masque de Zorro contre un masque à gaz, et, surtout, je ne ferai plus jamais la bise à personne ! C'est donc muni de ces résolutions publiquement déclamées que je me souhaite en bafouillant un peu un joyeux anniversair de Pépé !

Pavé dans la mare

Rédigé par André Cabaret - - Aucun commentaire

Mon frère m’a adressé ce petit mot, en relation avec un commentaire que j’avais écrit concernant l’affaire Darmon. :  « André, voyons, nous sommes blancs, mâles, cis genres, hétérosexuels, de culture catholique, nous avons bossé toute notre vie et touchons des retraites pharamineuses, avons vécu toute notre jeunesse à Sarcelles et Garges-lès-Gonesse, avons fait nos études secondaires à Saint Denis, n'imposons à nos femmes ni religion ni signe ostentatoire et n'avons été en prison ni pour trafic de drogue, ni pour vol de voiture ni pour rien d'autre. En tant que privilégiés nous n'avons qu'à nous repentir et fermer nos g...... de racistes ! »

J’aimerais élargir le propos en publiant ce qui vient ci-après :

Lire la suite de Pavé dans la mare


Article brassensoïdal...

Rédigé par André Cabaret - - Aucun commentaire

Les Chansons de Brassens

Profitant du confinement, je me suis livré à un exercice sans doute un peu vain, mais qui m’a bien plu : j’ai essayé d’établir une classification des chansons de Brassens. La première chose qui m’a paru évidente, c’est qu’il y a deux grands genres de chansons : 1) celles qui racontent une histoire ; et 2) celles qui traitent ou développent un thème de caractère général (certaines pouvant ressortir aux deux groupes).

1) Parmi les chansons qui racontent une histoire, il y a celles a) qui la racontent à la troisième personne, et celles b) qui sont narrées à la première personne.

a) = Le Gorille, La chasse aux papillons, Hécatombe, Le petit cheval, La cane de Jeanne ; Pauvre Martin, Brave Margot ; Gastibelza ; La légende de la nonne, Le nombril des femmes d’agent ; Oncle Archibald ; Bonhomme, Le vieux Léon ; Pénélope, Le père Noël et la petite fille ; La ballade des cimetières, Tonton Nestor ; L’assassinat, La Marguerite ; Le petit joueur de flûteau, Le mouton de Panurge ; Le grand chêne ; L’Ancêtre, Les oiseaux de passage, La religieuse ; La princesse et le croque-notes, La messe au pendu, Mélanie ; La maîtresse d’école.

b) = La mauvaise réputation, Le parapluie, Le fossoyeur ; J’ai rendez-vous avec vous, Comme hier ; Les sabots d’Hélène, La première fille, La mauvaise herbe, Une jolie fleur, Je suis un voyou, Le mauvais sujet repenti, P… de toi ; Je me suis fait tout petit, Auprès de mon arbre, Marinette ; L’Amandier, La marche nuptiale, Celui qui a mal tourné ; Le pornographe, À l’ombre du cœur de ma mie, Comme une sœur ; Le mécréant, L’orage ; Dans l’eau de la claire fontaine, La traîtresse, La fille à cent sous ; Les trompettes de la renommée, Je rejoindrai ma belle ; Les quat’z’arts, Le 22 septembre, La route aux quatre chansons, Saturne, A l’ombre des maris ; Le fantôme, La fessée, Le pluriel, Les quatre bacheliers, Le bulletin de santé, L’épave, Le moyenâgeux ; Misogynie à part, Sale petit bonhomme ; Stances à un cambrioleur, À l’ombre des maris ; Les ricochets, Cupidon s’en fout, La messe au pendu, Histoire de faussaire ; Entre la rue de Vanves et la rue Didot, Retouche à un roman d’amour de quatre sous.

2) Une idée, un thème, un sujet = (Corne d’Aurochs?) Le vent, Les amoureux des bancs publics, Balade des dames du temps jadis, Il n’y a pas d’amour heureux ; Chanson pour l’Auvergnat, La Prière ; Les croquants ; Philistins, Le vin ; Le pornographe, La femme d’Hector, La ronde des jurons ; Les funérailles d’antan, Le verger du roi Louis ; Le temps ne fait rien à l’affaire, La complainte des filles de joie, Le temps passé ; La guerre de 14-18 ; Les copains d’abord, La tondue, Les deux oncles, Le grand Pan ; La supplique et La non-demande en mariage (qui peuvent se rattacher au cycle précédent), Concurrence déloyale ; Pensées des morts, La rose, la bouteille et la poignée de main ; La ballade des gens qui sont nés quelque part, Le blason, Mourir pour des idées, Quatre-vingt quinze fois sur cent, Le Roi, Les passantes, Don Juan ; Trompe la mort (idem que la Supplique), Tempête dans un bénitier, Montélimar, Les patriotes ; Honte à qui peut chanter, Tant qu’il y a des Pyrénées, Chansonnette à celle qui reste pucelle.

Un autre chose m’a frappé : certaines chansons sont composées de trois parties (soit distinctes, soit liées par un fil conducteur) sur le modèle de L’Auvergnat = Maman, papa, Le Parapluie, Grand-Père, Les Funérailles d’antan, Le Temps passé, Si le bon Dieu l’avait voulu, Le Grand Pan, L’Ancêtre, La rose, la bouteille et la poignée de main, Tempête dans un bénitier.

Dans ces grands ensembles, on distingue plusieurs sous-ensembles : les chansons où Brassens se met en scène (soit pour régler des comptes, soit pour remettre les pendules à l’heure) : La mauvaise réputation, un peu Hécatombe ; La mauvaise herbe, Je suis un voyou ; Le testament, Je m’suis fait tout p’tit ; Au bois de mon cœur ; Le mécréant, Le pornographe ; Les trompettes de la renommée, Les amours d’antan ; La supplique, Le bulletin de santé, Les quatre bacheliers, La non-demande, Le moyenâgeux ; Stances à un cambrioleur, Trompe la mort, Le modeste.

Il y a un sous-groupe qui me plaît, ce sont les chansons qui font preuve d’une certaine virtuosité (surtout verbale, on dirait de petits bijoux oulipiens)) : La cane de Jeanne, Le vent, Tonton Nestor, Le vieux Léon (tout en vers de quatre pieds), La marguerite (vers de trois pieds).

Et puis il y a la catégorie des adaptations de poèmes dus à d’autres auteurs : Le petit cheval, La prière, Il n’y a pas d’amour heureux, Gastibelza, La balade des dames du temps jadis, La marine, Comme hier, La légende la nonne, Colombine, Philistins, Le verger du roi Louis, Marquise, Si le bon Dieu l’avait voulu, Les oiseaux de passage, Les passantes, Pensées des morts.

(J’en ai omis quelques-unes : Lèche-cocu, Fernande, Les casseuses, Misogynie à part, dont pour une raison ou pour une autre je pourrais me passer…)

En conclusion, j’aimerais répéter qu’à mes yeux Brassens est avant tout, comme il l’a dit souvent, un « faiseur de chansons », un surdoué de la rime, du rythme des vers, de la portée des mots, ni poète ni musicien (ou mi-poète mi-musicien), mais les deux intimement liés, l’un magnifiant l’autre et inversement !

J’ignore si mon entreprise est pertinente, mais depuis le temps qu’elle me trottait en tête, au moins est-elle concrétisée !


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Nostalgie

Rédigé par André Cabaret - - 1 commentaire

Je viens d'apprendre que Jean Graton, l'auteur de Michel Vaillant est décédé. Mes pensées vont bien sûr à sa famille et à ses proches. J'aimerais à cette occasion évoquer quelques souvenirs. J'allais entrer en Sixième quand j'ai commencé à lire régulièrement Tintin. Y paraissaient à l'époque les aventures d'Alix, Dan Cooper, Blake et Mortimer, Lefranc, le Chevalier blanc et Michel Vaillant : Le Pilote sans visage. Je me rappelle avec quelle impatience j'attendais la semaine suivante pour connaître les développements de l'histoire et pour savoir enfin qui se cachait sous le casque masquant le visage du pilote! Grâce à Jean Graton, j'ai appris tout un tas de choses sur la conduite automobile, sur les circuits, et la façon de prendre un virage à la corde (je l'ai fait à pied, à vélo, en voiture toute ma vie!). Les héros valorisaient le courage, l'honnêteté, l'endurance, la sympathie, le dialogue, la fidélité (aux personnes et aux idées), le sens du devoir, l'abnégation... Graton m'a aussi compléxé avec son Steve Warson musclé dont les maillots serraient fort les biscottos alors que nous, avec nos petits bras, nous flottions ridiculement dans nos T-shirts!... Je me souviens : Le 13 est au départ, Route de nuit, et cette compétition entre le pilote américain et le pilote russe (le premier avait une musculature de boxeur, et le second des muscles en long en long de nageur...) Ce n'était ni prêchi-prêcha ni cucul la praline. C'était des moments de lecture inoubliables. Merci pour tout, monsieur Graton !


Bonne surprise !

Rédigé par André Cabaret - - Aucun commentaire

En ces temps bizarres pour ne pas dire difficiles, il y a parfois d'excellentes surprises : mon roman, A la lumière du beffroi, qui était en souffrance depuis mars 2020, va bientôt paraître ! Un grand merci à l'ESAT de Strasbourg qui l'imprime et concrétise un projet sur lequel je travaille depuis trois ans. Il sera donc disponible chez moi à partir du mercredi 16 décembre, on poura le commander sur ce site directement. Bienvenue aux lectrices et aux lecteurs...!


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Salon(s) reprise

Rédigé par André Cabaret - - 12 commentaires

Après une année pour le moins perturbée, les activités reprennent, avec toutes les précautions d'usage.

Je serai donc présent au Salon du Livre de Schirmeck les 17 et 18 octobre 2020 avec mes nouveaux bouquins, notamment Traque piégée et le dernier paru : Ecran fatal. Bienvenue à tout le monde... en attendant les prochaines manifestations !


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